L’association « Autour de l‘enfant » (ADE) propose de réfléchir avec les chefs d’entreprise à une amélioration de l’insertion des mères au travail, celles qui allaitent leur bébé mais également les mères qui ont choisi de ne pas allaiter.
A ce jour, sans rentrer dans les détails, les femmes doivent reprendre le travail 12 semaines après leur accouchement.
Elles peuvent choisir selon les conventions d’entreprises de reporter ce retour, mais, le plus souvent sans compensation financière.
Si un maximum de parents écrivent à leur députés pour les engager à travailler sur ce thème cela pourrait relancer le débat.
Une action, pour les futures mères, pères dont le chainon manquant étant la motivation des députés.
ADE vous propose une lettre type à compléter par chacun suivant leur problématique.
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Pour télécharger le fichier word d’un exemple de lettre cliquer ici : Lettre type à personnaliser
Pour joindre la Lettre ADE à votre courrier, enregistrez le fichier pdf ci-joint : ici
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Réponse du député des Bouches du Rhône à la lettre envoyé par une maman :
Madame, Monsieur,
Je fais suite ici à votre mail comportant de nombreuses réflexions et propositions au sujet de la promotion de l’allaitement maternel. Je tiens à vous remercier sincèrement pour votre démarche.
Ce sujet est important. Il touche bien évidemment à la santé du nourrisson, mais aussi à son équilibre sur le long terme, à son épanouissement ainsi qu’à l’insertion professionnelle des parents et en particulier des mamans.
Nul ne peut contester qu’une présence prolongée d’au moins un des deux parents aux côtés du nourrisson ne peut être que favorable à l’un comme à l’autre. Il en est de même pour l’allaitement maternel. Toutefois, comme vous n’avez pas manqué de le signaler dans votre courrier, s’il devait y avoir une extension de la période de congé de la maman, cela engendrerait un coût, soit pour les finances publiques, soit pour l’entreprise. Même s’il est tout à fait vrai que ce coût pourrait être largement compensé par les conséquences positives de cette éventuelle réforme sur le long terme, notamment sur les dépenses de sécurité sociale.
Il y a donc sans doute, comme en toutes choses d’ailleurs, un équilibre à trouver entre les impératifs et contraintes des uns et des autres. C’est cette même question qui s’est posée au début du siècle dernier, lorsque les femmes obtinrent ce droit fondamental au congé maternité, véritable marqueur des valeurs que promeut notre société et pilier de notre politique familiale. Je précise d’ailleurs que je suis, avec mon groupe politique, cosignataire d’une proposition de loi (déposée en juillet 2015) visant à prolonger la période d’interdiction de rupture du contrat de travail suite à un congé maternité (le but est de faire passer cette période d’interdiction de 4 à 10 semaines). J’ai l’honneur de vous informer que cette proposition de loi a été adoptée à l’unanimité des membres de l’Assemblée nationale le mois dernier.
Les quelques réflexions et propositions que vous avez eu l’amabilité de m’adresser ont le mérite de relancer le débat, sur un besoin sans doute ressenti par un grand nombre de parents. C’est pourquoi j’ai demandé à mon équipe parlementaire de transmettre sans délai votre missive à l’ensemble des membres de mon groupe politique (RRDP), afin que puisse être envisagé un débat sur cette question à l’Assemblée nationale, et obtenir, je l’espère, des avancées au plan législatif sur cette question d’importance.
Je vous renouvelle mes remerciements et vous prie de croire, Madame, Monsieur, en l’assurance de mes meilleurs sentiments.
Jean-Pierre MAGGI